Escalade suite : Les Etats-Unis imposent de nouvelles sanctions à l'Iran

Publié le par L'envol du Phenix

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Par Par Charlotte HILL AFP - Jeudi 25 octobre, 16h25

WASHINGTON (AFP) - Les Etats-Unis, renforçant la pression sur Téhéran, ont imposé jeudi des sanctions aux militaires iraniens, dont une unité d'élite de l'armée, et à trois banques détenues par l'Etat, accusées de soutenir le terrorisme, a annoncé la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice.

Ces nouvelles mesures ont été décidées pour sanctionner "l'attitude irresponsable de l'Iran", a déclaré Mme Rice lors d'une déclaration à la presse, en soulignant que les Etats-Unis restaient engagés dans une approche diplomatique pour résoudre la crise du nucléaire iranien.

Elle a précisé que les sanctions décidées par Washington visaient l'unité d'élite Al-Qods, accusée de soutenir le terrorisme, et les Gardiens de la révolution, accusés de contribuer à la prolifération d'armes de destruction massive.

Selon les quotidiens New York Times et Washington Post, ces sanctions permettront aux autorités américaines de faire pression aussi sur des centaines de compagnies étrangères ayant des relations d'affaires avec les militaires iraniens.

Ces mesures constituent le dernier acte de l'administration américaine pour accroître la pression sur Téhéran, qu'elle accuse de soutenir le terrorisme, de contribuer à l'insurrection en Irak et de chercher à développer l'arme nucléaire.

Un haut responsable de l'administration a affirmé au Washington Post que les nouvelles sanctions "étaient une série de mesures très efficaces, destinées à envoyer un message à l'Iran que ce qu'ils font aura un coût. Nous les avons décidées parce que nous ne voyons pas de changement dans l'attitude iranienne".

Washington a haussé le ton ces derniers temps à l'encontre de la République islamique. Condoleezza Rice avait ainsi affirmé mercredi que le programme nucléaire iranien et le soutien de Téhéran au terrorisme représentaient "peut-être le plus grand défi" pour la sécurité des Etats-Unis.

"Nous sommes très inquiets de la politique de l'Iran, qui constitue peut-être le plus grand défi pour les intérêts américains au Moyen-Orient et dans le monde", a-t-elle déclaré au cours d'une audition au Congrès. "La combinaison du terrorisme iranien, de la répression (en Iran) et la poursuite d'un programme d'armes nucléaires... est un mélange très dangereux", a-t-elle ajouté.

Le vice-président américain Dick Cheney avait quant à lui menacé Téhéran de "graves conséquences" si l'Iran ne renonçait pas à son programme d'enrichissement d'uranium, et le président George W. Bush a évoqué récemment un risque de "troisième guerre mondiale".

L'annonce de jeudi risque de relancer les spéculations sur une possible intervention militaire américaine contre l'Iran, même si Washington affirme toujours rechercher une solution diplomatique.

C'est la première fois que les Etats-Unis cherchent à directement sanctionner l'armée d'un autre pays, selon le Washington Post, et c'est le plus large éventail de mesures punitives imposées à Téhéran depuis 1979, selon des responsables.

Les Etats-Unis avaient rompu leurs relations diplomatiques avec l'Iran en représailles à la prise d'otages de 52 Américains dans l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran en 1979, et ont imposé une série de sanctions à la République islamique depuis cette date.

La force Al-Qods, la branche chargée des opérations extérieures du corps des Gardiens de la révolution, gère les activités secrètes de l'Iran au Moyen-Orient, assurent les Etats-Unis.

Les Gardiens de la révolution contrôlent des entreprises de construction, des usines pharmaceutiques et des segments de l'industrie pétrolière.

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