Les Errances du Temps

Publié le par L'envol du Phenix



Les Errances du temps


Le temps défile à toute vitesse,

Comprimé en quelques fragments de Vie,

Se succédant à un rythme de folie.

Pouvons-nous encore profiter des bienfaits de la paresse ?

Nous laissons-nous encore le temps

De voir grandir et éduquer nos enfants ?

La fragmentation du temps et de l’esprit

Est une tactique éprouvée et réfléchie.

Elle favorise la mécanisation de l’homme,

Devenant ainsi un automate à l’esprit fantôme,

Dépourvu d’esprit critique et de révolte.

Rassurez-vous les puissants de ce monde

Surveillent le troupeau tel un serpent immonde.

Et le troupeau devra fournir plus d’efforts

Pour se garantir une vie honorable de confort,

Dans cette mise en concurrence mondialisée.

L’important est la croissance infinie du Marché,

Et de gros bénéfices partagés selon une pyramide inversée.

Mais pour cela, le Troupeau devra toujours plus consommer.

La seule quête est celle du pouvoir d’achat augmenté.

Serait-ce devenu notre seule espérance,

Face au temps et ses errances ?

Le désir et son assouvissement,

La frustration puis un autre désir naissant,

Et ce cycle bouleverse même les sphères sociales.

La satisfaction personnelle et immédiate,

Voilà le bon crédo de nos égos.

Ce schéma est le terreau adéquat

Pour fertiliser l’individualisation du troupeau,

Jusqu’à fissurer chaque cellule familiale.

Mais les errances du temps

Se manifestent également autrement.

Le ciel azur a perdu de sa couleur,

Strié par les trainées d’avions tout là haut.

Le soleil se fait de plus en plus chaud,

Les tornades et cyclones toujours plus dévastateurs.

Tout le système atmosphérique est perturbé.

Les records extrêmes sont sans cesse dépassés.

La température d’une douce journée de janvier

Est plus élevée que la plus fraîche d’un mois d’été.

Les canicules se multiplient,

Et les inondations sont légions.

Les glaciers transpirent jusqu’à perdre vie.

Ainsi sont les errances du Temps.

Les tremblements de terre se succèdent,

Et le système économique se fissure et cède,

Montrant des signes manifestes de faiblesse.

L’étau se resserre sans cesse.

Plus de stress et le cœur palpite,

La peur au ventre face au spectre de la faillite.

Il serait sage de réfléchir

A ces errances du temps,

De se méfier des promesses politiciennes

D’un monde meilleur en intensifiant la concurrence,

De tous ces peuples vampirisés et en souffrance.


L’envol du Phénix
Mars 2007

Publié dans Poèmes

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